Aujourd'hui je tenais à vous présenter un de mes modèles qui est à mes yeux formidable.
Si vous saviez combien de temps j'ai passé pour trouver ce modèle !

En 1992, Kyosho décida de produire un châssis fantastique et aujourd'hui assez méconnu car, malheureusement pour moi, devenu rare.
Ce dernier était une Formule 1 au 1/8 ème.
Une vraie F1 à cette échelle ce n'est pas courant. Ce qui l'est encore moins est l'architecture du châssis.
C'est un chef d'œuvre pour moi, c'est l'une des conceptions RC qui me laisse le plus admiratif. Non pas sur sa complexité en soit, mais sur l'abnégation à se rapprocher le plus possible de la conception d'une F1.
Les ingénieurs Kyosho ont non seulement conçus ce châssis dans l'esprit d'une F1, mais ils ont également ajoutés des détails très réalistes.
L'architecture repose sur un châssis très rigide en aluminium (anodisé en noir par Kyosho), qui reçoit la cellule avant monté sur une platine en epoxy. Kyosho à fait son maximum pour conserver un fond plat comme sur les vraies F1

Pour couronner le tout, les ingénieurs du pays au soleil levant ont greffé un vrai diffuseur (oui un vrai car il commence sur les cotés pour se terminer sous l'aileron arrière).
En parlant d'aileron, je dois dire que Kyosho nous à gâté. Ces derniers sont très réalistes et assurément très importants pour le comportement dynamique du modèle. Ce ne sont donc pas des artifices. L'incidence de l'aileron arrière est même réglable (en partie)

Je suis donc certain que l'aérodynamique à été un facteur prédéterminant lors de la conception de cette auto.
L'esprit de la F1 est définitivement présent lorsque l'on enlève la carrosserie et là, je dois avouer que le résultat est à la hauteur de Kyosho.
C'est splendide, c'est magnifique, j'en perds mes superlatifs tellement je suis émerveillé face à un tel travail.
Les amortisseurs s'inspirent très fortement des vraies F1. A l'avant ils sont en positions longitudinales, tandis qu'à l'arrière ils sont actionnés par l'intermédiaire de basculeurs. La tête des amortisseurs arrières est donc orienté vers le bas car c'est le renvoi qui transmet le vecteur force.
Le train avant est équipé d'une barre anti-roulis très complexe qui agit sur un ressort de traction articulé sur des basculeurs.
Ce modèle est une stricte propulsion.
Kyosho à décliné ce modèle en 2 versions (électrique et thermique).
Chacune d'elle proposant 3 carrosseries au choix:
- FERRARI 643 GP-10 (référence 3272G)
- WILLIAMS Renault FW14 GP-10 (référence 3273G)
- JORDAN Yamaha 192 GP-10 (référence 3274G)
Je souhaitais cependant acquérir la version thermique car cette dernière possède un châssis et surtout une mécanique beaucoup plus aboutit.
Le différentiel arrière est à couple conique entrainé par un train épicycloïdale sur le modèle thermique.
Le moteur thermique est ici un OS Max possédant un échappement spécifique. La sortie d'échappement est dirigé sous le châssis, la fumée est évacuée au niveau de l'extracteur. "Un diffuseur soufflé", Kyosho à vraiment fait un travail fantastique sur cette auto !
Revenons à nos moutons. L'OS Max est monté en position longitudinale arrière (comme une vraie F1) mais dans le cas présent le moteur est incliné. Mais pourquoi incliner de la sorte un moteur ? C'est ce que je me suis demandé au premier abord.
J'ai compris, je pense, une partie de la réponse en découvrant les autres organes du châssis. Le moteur est incliné pour recentrer les masses et ramener le centre de gravité au milieu du châssis. Cette position permet également d'avoir un groupe "moto-propulseur" plus compact et ainsi de permettre aux carrosseries de passer.
A noter également que tous les organes en rotations sont montés sur roulements à billes. Je tiens à le souligner car même aujourd'hui certains châssis en sont dépourvus.
Avoir une motorisation thermique sur un tel châssis peu poser des problèmes en termes de refroidissement.
Mais Kyosho n'a pas baissé les bras et à développé un système très intéressant. Ce denier est constitué d'une "turbine" montée dans une "boite à air". Pour entrainer cette "turbine", Kyosho à penser à utiliser la puissance du moteur.
La liaison est donc mécanique, elle est réalisée par l'intermédiaire d'un pignon monté directement sur le vilebrequin (juste derrière le volant moteur) et d'une couronne monté sur l'arbre de la "turbine".
Ainsi, plus le moteur est haut dans les tours et plus la "turbine" amène de l'air frais. La "turbine" canalise cet air frais directement sur la culasse du moteur, et ceci grâce à l'écope qui canalise le flux d'air.
Le moteur emploie un carburateur rotatif, j'aurais préféré un carburateur à tiroir

Pour freiner la cavalerie, Kyosho à décider d'utiliser un disque en composite d'un diamètre assez conséquent, ce dernier est monté directement derrière la couronne principale.
Pour alimenter le moteur en carburant, Kyosho à repris le réservoir du Stinger Mk2 pour ce modèle.
Du fait de cette architecture inédite, Kyosho a ajouté de nombreux renforts pour rigidifier la cellule arrière. Ainsi les paliers de la transmission sont directement reliés au carter de différentiel par 2 renforts. Et le tout est relié à la cellule avant par l'intermédiaire d'un long arbre de renfort réglable en longueur.
Que dire de plus ... Ah oui les jantes sont superbes, on parvient même à apercevoir les disques et les étriers fictifs ajoutés par Kyosho sur les supports de fusées.
Voici quelques caractéristiques:
Version: Kit à monter
Echelle: 1/8
Motorisation: Thermique
Transmission: Propulsion
Suspensions: 4 suspensions indépendantes
Longueur: 540 mm
Largeur: 280 mm
Maintenant, place aux photos

Avec sa carrosserie de Ferrari F643 (la décoration est beaucoup plus contemporaine que l'époque de cette carrosserie), je vais devoir décoller ces autocollants pour appliquer la vraie déco des F643:

Détails du diffuseur:

Le châssis sans sa carrosserie:




La motorisation:



Le train arrière:

Détails du train avant:

Une roue avant en détails (à noter les disques et étriers visibles):

Le châssis avec une carrosserie de Jordan Yamaha 192 neuve:

Heureusement que mon châssis est en très bon état car retrouver des pièces détachées s'avère très difficile et onéreux.
J'aimerais bien retrouver la planche d'autocollants d'origines pour redécorer la carrosserie avec les sponsors d'époque, mais là je crois que ce ne sera pas simple

Je recherche tout essais ayant été réalisé par Auto RCM (ou tout autres magazine RC) sur ce châssis. Si vous avez je suis preneur

Désolé pour cette tartine, mais cette auto m'inspire tellement
