Quelques mots sur la restauration d’une Sodimo TFG 3000, une jolie voiture de piste Française commercialisée dans les années 80. Désolé, mais je n’ai pas vraiment le temps de multiplier les images de la restauration et il faudra donc se contenter du classique avant/après.
Les particularités de cette TF G3000 : une qualité de fabrication et une finition excellente, ainsi qu’une conception reprenant les meilleures solutions de l’époque. Bref, un châssis très performant. Malheureusement, à une époque ou les évolutions (je devrais dire les révolutions !) étaient quasi-permanente, Sodimo aura du mal à suivre et la version à train oscillant sera commercialisée pratiquement lors de l’arrivée des châssis à suspension. Bon, j’arrète-la le cours d’histoire, faudrait un livre ( !) et en avant, petit zoom sur les éléments de départ.

La base, pratiquement complète, mais victime d’une utilisation pas vraiment soigneuse !

Une deuxième, nettement moins complète et encore plus maltraitée (je devrais dire massacrée !), mais qui a le mérite d’être en possession de sa robe…

La fameuse carrosserie d’Alpine Renault 442 Le Mans, bien sur en ABS. Assez logiquement, elle est très abîmée, cassée en de nombreux endroits (l’avant, dérive, etc.) sans oublier des trous et des ouvertures multiples effectuées à la hache !
Sur le coup, je ne pensais pas qu’il y aurait plus grave… et pourtant... la peinture ! L’espèce de gris a été peint au pinceau, par-dessus deux décorations différentes, mais surtout il s’agit d’une peinture très curieuse, n’ayant jamais séchée ( !), insolvable ( !), imponçable et très épaisse, sorte de mastic caoutchouteux sans nom…

J’ai essayé tous les produits imaginables pendant 1 an sans résultat, jusqu’au jour ou j’ai testé le nitrométhane… Je sais, c’est curieux, mais c’est la seule chose qui diluait un tant soit peu cette peinture (avec l’acétone, mais bonjour l’ABS !). Bref, voila le résultat après des jours de rinçage, frottage, nettoyage et ponçage. J’en profite déjà pour boucher quelques trous et réparer l’avant…

Une couche d’apprêt à carrosserie pour masquer les imperfections et hop, premier voile de peinture, le fameux jaune Renault !

Et voila le résultat côté châssis. A priori, il s’agit d’une des premières versions (jante fragile, euh… très !). Pas de recette miracle, j’ai fais le tri des plus belles pièces disponibles, puis j’ai juste frotté et nettoyé. Je n’ai pas voulu polir les pièces arrière car cela ne se correspond pas à la réalitée, elles ont donc juste été frottées pour retrouver leur beau gris aluminium d’époque.

Bien sûr, pas de différentiel, mais un bon gros axe rigide en aluminium et quelques éléments haut de gamme pour l’époque, comme le disque férodo, le démontage de la couronne ou encore la fixation de roue façon Delta, via un gros écrou central. Notez aussi le levier de frein, magnifique pour l’époque.

S’agissant d’une version standard, n’ayant sûrement jamais goûté à la compétition, elle a conservé le Veco 21 qui l’équipait d’origine et dont la culasse s’est offerte un coup de jeune. Notez l’échappement en aluminium, également peu courant à cette époque ou l’on avait l’habitude de le réaliser soit même avec les moyens du bord.

Le train avant entièrement en aluminium s’inspire pas mal des évolutions de l’Asso de l’époque. A noter que les roulements (des cages à aiguilles) sont directement dans les jantes. Encore une fois, les rotules de direction Unibal en acier témoignent du sérieux de sa réalisation, ce qui se paiera également par un tarif assez élevé par rapport à la concurrence Italienne ou Anglaise

A priori, il n’existait pas de supports de servo spécifiques à la marque, mais je n’en suis pas sur. Je vais essayer de remplir le vide sur le châssis, mais rien ne presse !

Et voila le résultat final après une petite séance de peinture et une fouille approfondie de mon stock de décoration. La décoration s’appuie sur les pubs d’époque, avec tout de même une finition un peu plus poussée !

Comme vous l’aurez vu, il s’agit d’une restauration et certains éléments ont encore mauvaises mines, si certains d’entres-vous ont de quoi y remédier, qu’ils n’hésitent à me faire signe…
Et bonne restauration à tous !