
Le châssis qui sera restauré est celui de gauche sur la photo ci-dessus, celui de droite a été restauré la semaine dernière.
En observant, attentivement, cette auto au moment du démontage, j’ai constaté que celle-ci, n’avait jamais roulée.
En effet, les pneumatiques sont neufs, non collés sur les jantes. Les pièces plastique du train avant, habituellement, très usées sur une Mk2 ayant servie, sont en parfait état et ne présentent aucune traces d’usure. Par contre, les pièces métalliques, elles, présentent des traces d’oxydation importante, notamment les axes de bras de suspension, les ressorts de suspension. De même, les plaques alu, châssis et platine radio, sont indemnes de traces d’usure, mais elles présentent des traces d’oxydation.
Aucune pièce nécessite un remplacement, ce sera surtout un travail de nettoyage, et de désoxydation des pièces métalliques.








Après toutes ces constatations, il n’y a plus qu’à se mettre au travail.
J’ai commencé par la cellule avant, c’est elle qui va demander le plus gros travail.
Le train avant, après un nettoyage ultrasonique, est démonté. Les pièces métalliques sont tout d’abord débarrassées des traces d’oxydation avec de la laine d’acier, ensuite ces pièces sont traitées avec un produit de bronzage utilisé en armurerie.
Ce produit est appliqué en plusieurs étapes. Normalement, il faut une dizaine d’applications pour obtenir un fini impeccable, que l’on appelle « Le Noir Canon ».
Après cinq applications, le résultat que j’ai obtenu, me donne satisfaction, j’ai arrêté à ce stade.


Voici, le résultat obtenu.




Le châssis, la platine radio, et les autres pièces en alu, sont polies au papier émeri et avec la laine d’acier.






Le moteur, est un Picco 21 RE, qui lui aussi est neuf. Je me demande même, s’il a déjà été démarré. La compression est importante.


Après un nettoyage, dans le bac US, contenant une solution eau surfex, le moteur présente un aspect impeccable. Le démontage, me permettra d’autopsier dans les détails ce moteur.
Une fois le démontage réalisé, mes intuitions se révélent exactes. Ce moteur est neuf, visiblement il n’a jamais été démarré, comme l’atteste l’état du contre piston et du piston lui-même.

Cette pièce est indemne de toute trace de calamine….

Tout comme le dessus du piston !!!

Une fois démontées toutes les pièces du moteur sont plongées dans solution eau / Surfex, et subissent une cure d’ultra sons d’une dizaine de minutes.

A l’issue de cette séance d’ultra son, et après séchage des pièces, le remontage est entrepris.

Voici le moteur après remontage.
La culasse cylindrique, anodisée, a visiblement très mal supportée le bain de Surfex, et c’est bien la première fois que j’observe ce phénomène. J’ai bien souvent nettoyé des pièces anodisées, et jamais, ce phénomène ne s’est produit. J’en conclus que l’anodisation de cette culasse était de mauvaise qualité.

Ce n’est pas bien grave, je rectifierai la pièce au tour à métaux, la culasse aura alors un bel aspect alu poli, qui sera d’ailleurs plus sympa que ce mauve, que je ne trouve pas très beau.

Le moteur a été installé sur le châssis. A présent, il faut que je trouve une sortie d’échappement, celle-ci étant absente.






Après quelques recherches dans mon stock de pièces, j’ai fini par trouver un coude d’échappement.
Il est en bon état, mais une ou deux couches de peinture, lui redonneront un aspect quasi neuf. Il en sera de même pour le résonateur qui lui aussi est en bon état, mais l’état de surface étant altéré par les années de stockage dans un hangar, j’ai également mis deux couches de peinture haute température.


Le pare-choc avant avait été raccourci par l’ancien propriétaire, il est en bon état, mais présente quelques traces superficielles, qui seront estompées avec deux couches de peinture noire satinée.


Toute la visserie, a été remplacée. Les vis à fente ont été remplacées par des vis cruciforme, les vis BTR sont neuves également.



Voici mes deux Columbia, après rénovation.
Avant…

Après…
