circuit Auto-route L.R (Louis Roussy) l'ancêtre du slot car
Re: circuit Auto-route L.R (Louis Roussy) l'ancêtre du slot car
Bonjour LRfan
Merci de nous faire profiter de tes connaissances sur la marque LR.
Merci de nous faire profiter de tes connaissances sur la marque LR.
Re: circuit Auto-route L.R (Louis Roussy) l'ancêtre du slot car
Bonjour LR82
Toujours quelques reflexions sur votre page 1 du tout début. Il faut savoir que LR et RT ont travaillé conjointement sur ce projet de circuit automobile et cela depuis 1934 voire avant. Pour preuve le brevet n° 797.206 déposé sous leur deux patronymes en date du 24 janvier 1935 montre un travail commun antérieur à cette date. La délivrance de ce brevet en date du 8 février 1936 marque le début de la conception et de la réalisation de ce fabuleux jouet. Noel 1936 semble être la grande fête chrétienne pour y lancer la commercialisation. Ce travail en commun aurait créer des liens fort entre LR et RT pendant cette courte période mais leur complicité ne durera pas longtemps au vu de ce que l'on sait. Un autre brevet pris ensemble avec ces deux protagonistes le 3 février 1933 concernant un jeux de construction s intitulant le Standard LR. Il est vrai que la période de 1932 à 1937 fut de ce fait considéré par tous comme étant très riche mais ne peux en aucun cas résumé toute l'ingéniosité et l esprit inventif de Louis Roussy. Voilà ce que j avais à dire sur le sujet.
Toujours quelques reflexions sur votre page 1 du tout début. Il faut savoir que LR et RT ont travaillé conjointement sur ce projet de circuit automobile et cela depuis 1934 voire avant. Pour preuve le brevet n° 797.206 déposé sous leur deux patronymes en date du 24 janvier 1935 montre un travail commun antérieur à cette date. La délivrance de ce brevet en date du 8 février 1936 marque le début de la conception et de la réalisation de ce fabuleux jouet. Noel 1936 semble être la grande fête chrétienne pour y lancer la commercialisation. Ce travail en commun aurait créer des liens fort entre LR et RT pendant cette courte période mais leur complicité ne durera pas longtemps au vu de ce que l'on sait. Un autre brevet pris ensemble avec ces deux protagonistes le 3 février 1933 concernant un jeux de construction s intitulant le Standard LR. Il est vrai que la période de 1932 à 1937 fut de ce fait considéré par tous comme étant très riche mais ne peux en aucun cas résumé toute l'ingéniosité et l esprit inventif de Louis Roussy. Voilà ce que j avais à dire sur le sujet.
Re: circuit Auto-route L.R (Louis Roussy) l'ancêtre du slot car
Est ce la commercialisation, en 1934, du circuit autoroute Marklin autobahn ref 13301 qui motiva LR pour fabriquer un jouet équivalent?LRfan a écrit : ↑16 Mars 2020, 15:56Bonjour LR82
Toujours quelques reflexions sur votre page 1 du tout début. Il faut savoir que LR et RT ont travaillé conjointement sur ce projet de circuit automobile et cela depuis 1934 voire avant. Pour preuve le brevet n° 797.206 déposé sous leur deux patronymes en date du 24 janvier 1935 montre un travail commun antérieur à cette date. La délivrance de ce brevet en date du 8 février 1936 marque le début de la conception et de la réalisation de ce fabuleux jouet. Noel 1936 semble être la grande fête chrétienne pour y lancer la commercialisation.
Quand on examine le brevet n°797.206 du 24 janv 1935, on constate que l'autoroute LR est assez, voir très, différente des schémas présentés.Certaines idées développées n'ont même jamais été reprises. On sait très bien que l'objectif du brevet est de bloquer une idée, une invention.
Re: circuit Auto-route L.R (Louis Roussy) l'ancêtre du slot car
Bonjour
Ce n est pas rare de voir des fabricants de jouets scientifiques dans des bonnes "maison" à dominante appareillages électriques ou étant dans le domaine electrique. De multiples exemples nous le montre.
Côté Marklin oui c'est possible, nous pouvons le dire mais nous ne pourrons jamais le certifier même si ce n est pas le seul exemple que je connaisse. Le plus flagrant ce sont les rails de type Marklin que LR à fabriqué pendant une très courte periode car un procès pour plagiat sans est suivi et LR à du faire marche arrière.
Ce que nous pouvons dire c'est que LR apprécié certainement les jouets Marklin qui à l'époque était déjà considéré comme une référence avec d autres biensur.
Bonne journée.
LRfan
Ce n est pas rare de voir des fabricants de jouets scientifiques dans des bonnes "maison" à dominante appareillages électriques ou étant dans le domaine electrique. De multiples exemples nous le montre.
Côté Marklin oui c'est possible, nous pouvons le dire mais nous ne pourrons jamais le certifier même si ce n est pas le seul exemple que je connaisse. Le plus flagrant ce sont les rails de type Marklin que LR à fabriqué pendant une très courte periode car un procès pour plagiat sans est suivi et LR à du faire marche arrière.
Ce que nous pouvons dire c'est que LR apprécié certainement les jouets Marklin qui à l'époque était déjà considéré comme une référence avec d autres biensur.
Bonne journée.
LRfan
Occupation en période de confinement printemps 2020
Patrick profite de cette période pour tester ses voitures Autoroute LR. Il m'a fait suivre une vidéo de ses essais.
Je suis heureux pour lui de voir que "ça tourne rond" !!!
lien vers la vidéo:
https://youtu.be/gvJU8zV0lG4
Voici une saine occupation pendant cette longue période de confinement.
Merci Patrick de nous la faire partager.
Je suis heureux pour lui de voir que "ça tourne rond" !!!
lien vers la vidéo:
https://youtu.be/gvJU8zV0lG4
Voici une saine occupation pendant cette longue période de confinement.
Merci Patrick de nous la faire partager.
Re: circuit Auto-route L.R (Louis Roussy) l'ancêtre du slot car
A tous
Juste pour info après relecture de vos differents post : Louis Roussy n'était pas citoyen français mais bien citoyen suisse par contre il faisait travailler uniquement des français seul son oncle Gustave Roussy à pris la nationalité française. Cela va mieux en le disant. Cdlt
Juste pour info après relecture de vos differents post : Louis Roussy n'était pas citoyen français mais bien citoyen suisse par contre il faisait travailler uniquement des français seul son oncle Gustave Roussy à pris la nationalité française. Cela va mieux en le disant. Cdlt
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Plaque d'impression de catalogue LR
Bonjour aux fans de l'Auto-route LR.
Un fan de LR m'a fait parvenir des photos d'une plaque d'impression des catalogues LR de 1936 à 38.
Sa trouvaille est extraordinaire, il s'agit de la plaque d'impression du coffret n°1503 A, rare petit coffret contenant une voiture seule.
Je remercie le propriétaire, Emmanuel M........., qui m'autorise à vous faire partager une photo de cet objet historique.





A bientôt, en attendant protégez vous bien ! portez le masque !
Un fan de LR m'a fait parvenir des photos d'une plaque d'impression des catalogues LR de 1936 à 38.
Sa trouvaille est extraordinaire, il s'agit de la plaque d'impression du coffret n°1503 A, rare petit coffret contenant une voiture seule.
Je remercie le propriétaire, Emmanuel M........., qui m'autorise à vous faire partager une photo de cet objet historique.





A bientôt, en attendant protégez vous bien ! portez le masque !
collecte des dates de fabrication après guerre
Bonjour à tous,
J'ai été absent quelques temps, occupé par la collecte d'informations sur d'autres jouets.
Je continue à rechercher toute information sur l'autoroute LR.
Voici une mise à jour des numéros retrouvés sous les châssis des voitures de seconde génération, après guerre.

Constat: les revendeurs passaient commande au dernier moment avant Noël.
J'ai été absent quelques temps, occupé par la collecte d'informations sur d'autres jouets.
Je continue à rechercher toute information sur l'autoroute LR.
Voici une mise à jour des numéros retrouvés sous les châssis des voitures de seconde génération, après guerre.

Constat: les revendeurs passaient commande au dernier moment avant Noël.
autres recherches
Il y a quelques temps, j'ai été contacté par une personne qui souhaite retracer l'histoire de l'industrie dans la ville de Trappes. Bien sûr, il a retrouvé la présence de l'usine LR.
Depuis plusieurs mois, il effectue un travail phénoménal de recherche.
Je ne dévoile rien pour le moment, nous allons apprendre de nouvelles choses... Son travail va nous aider à comprendre certaines évolutions du jouet en question.
Depuis plusieurs mois, il effectue un travail phénoménal de recherche.
Je ne dévoile rien pour le moment, nous allons apprendre de nouvelles choses... Son travail va nous aider à comprendre certaines évolutions du jouet en question.
Re: circuit Auto-route L.R (Louis Roussy) l'ancêtre du slot car
Merci LR82 pour ce sujet très intéressant.
Je recherche tous catalogues, documents ou revues traitants de modélisme RC en vue d'alimenter le site RC-PAPER.COM. Merci d'avance pour votre aide.
Re: circuit Auto-route L.R (Louis Roussy) l'ancêtre du slot car
Comme l'a annoncé Gilles, j'ai fait des recherches sur l'usine de Trappes ce qui m'a amené à étudier la création de l'entreprise et son créateur.
C'est une histoire très riche. Aujourd’hui, je vais commencer par Louis Roussy, le fondateur
Il appartient à une famille d’origine cévenole ; de confession calviniste elle s’est installée à Vevey, en Suisse, après la révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV.
L’arrière grand-père Pierre-Samuel Roussy (1813-1879), propriétaire du plus grand moulin de Suisse de Gilamont à Saint Légier, était l’un des trois acquéreurs de l’entreprise bien connue fondée par Henri Nestlé dont il était le fournisseur principal.
Le grand père Émile-Louis, Conseiller municipal libéral à Vevey de 1884 à 1890, est membre de l'Assemblée constituante vaudoise de 1885. Il devient administrateur de Nestlé après la mort de son père en 1880. Jusqu’en 1905, il en prend la codirection aux côtés de son oncle Jules Monnerat qui en est le président jusqu’en 1899. À partir de 1905, Émile-Louis Roussy devient le président du Conseil d'administration de la société, poste qu’il occupe jusqu’en 1920. Il devient président de la Société électrique Vevey-Montreux (1888-1904), vice-président de la Société romande d'électricité (1904-1913), administrateur de la chocolaterie Peter-Kohler, de la Banque suisse et française à Paris, de la Société suisse des Grands Moulins à Corbeil et de la Société des Ciments à Marseille. Parmi ses quatre enfants, il y a Gustave Samuel Roussy, le médecin renommé dont un hôpital spécialisé dans le traitement du cancer à Villejuif porte le nom.
Le père, Auguste Émile (1870-1940), élève à l'école industrielle de Lausanne, suit une formation bancaire à Bâle, à Francfort-sur-le-Main et à Londres. Il succède à son père à la direction générale de Nestlé en 1905. Il en conserve la direction jusqu'à sa mort, en 1940. Il est administrateur de l'Union suisse des transports maritimes et de plusieurs sociétés. Député libéral au Grand Conseil du canton de Vaud de 1901 à 1905, il est syndic de La Tour-de-Peilz de 1914 à 1921 et conseiller national libéral-démocrate de 1919 à 1922.
Marié à une ressortissante du duché de Bade, il a deux enfants, May Elsie Alice et Louis Alfred qui nait le 25 décembre 1899 à La Tour de Peilz, comme sa sœur. Auguste Émile meurt aux Eyzies du Taillac lors de l’exode de 1940, sa femme Margareth est déjà décédée à Paris en 1930.
Les deux parents mourant en France, tout porte donc à croire que ce sont eux qui se sont installés en France, après la naissance des enfants, nés en Suisse. De mauvaises langues disent que c'est en raison de problèmes fiscaux avec la Suisse mais je n'en ai pas la preuve.
Les deux enfants se marient avec des Français : May en Suisse avec Jean Pierre Richemond habitant Le Raincy et Louis , à Paris, avec Marguerite Tissot de Faucigny-Lucinge. Elle a connu un destin peu commun. Née Marguerite Thill de père inconnu en août 1893, elle est reconnue à 15 ans par Charles Tissot et Marie Schmitt lors de leur mariage, puis, après leur décès, est adoptée à 33 ans par Agnès de Faucigny, princesse de Lucinge qui fait partie d’une grande famille de l’aristocratie savoyarde. Elle compte Henri IV parmi ses ancêtres.Tous deux terminent leurs jours à Nice.
Mais, alors qu’il a un avenir tout tracé dans l’entreprise familiale, comment a-t-il choisi une autre voie ? Il semble que la famille Roussy, soucieuse de ne pas disperser le capital de Nestlé a choisi de racheter les parts détenues par Louis en contrepartie d’un capital conséquent qui lui a permis d’investir dans sa propre entreprise. D’après un article de la revue « La vie du jouet » de janvier 1997, il aurait eu un poste important dans le département boîtes en tôle pour le conditionnement du lait chez Nestlé. Il y aurait appris à maîtriser les techniques de formage, emboutissage et peinture de la tôle, indispensables pour produire des trains-jouets. Louis Roussy ne semble pas avoir eu une attirance pour le lait concentré ou en poudre… Esprit inventif, il dépose des brevets dans plusieurs domaines parfois surprenants. Par exemple, en 1925, il dépose un brevet pour un « appareil indicateur de parité du quantième pour automobilistes », dit plus simplement, il s’agit d’un appareil permettant de savoir s’il faut se garer côté pair ou impair en cas de stationnement alterné. Il fonctionne grâce à un mouvement d’horlogerie mécanique à longue durée de marche ; autres curiosités, une formule de savon liquide en 1937 ou un polissoir à ongles électrique en 1939. Si rien ne le prédestinait a priori à se lancer dans la production de jouets et particulièrement de voitures sur pistes et de trains, c’est pourtant la voie qu’il s’est choisi.
À suivre, prochain épisode, une autre personnalité intéressante, René Trubert
Re: circuit Auto-route L.R (Louis Roussy) l'ancêtre du slot car
Hello
Génial
.
vivement la suite .
a+
alain
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alain
si dieu créa les hommes
Samuel colt les a rendu égaux
Samuel walker"colt",1814/ 1862
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Généalogie de Louis Roussy
Merci fd78 pour cet article retraçant la généalogie de Louis Roussy.
J'ai appris énormément de choses, quel travail de recherche!
Je suis heureux que François (fd78) ait accepté de nous faire partager les résultats de ses recherches. Pour avoir longuement échangé avec lui depuis plusieurs mois, je sais qu'il a mené une vraie enquête. Il a découvert beaucoup d'informations méconnues, voir inconnues; je vous incite à lire ses prochains "posts".
En attendant que fd78 choisisse un site hébergeur de photos pour les déposer sur le blog, je poste pour lui la photo qu'il souhaitait mettre dans son article sur la généalogie de Louis Roussy. C'est une photo exceptionnelle, pour diverses raisons: sa rareté, c'est la seule photo retrouvée de Louis Roussy, de plus elle le montre sur son stand, entouré des jouets de sa production, certainement sur un salon de fabricants puisqu'il me semble reconnaître en arrière plan des jouets de la production Hornby (Meccano). La photo est datée de 1931, les objets exposés correspondent bien à cette date, vérification faite à partir des catalogues LR.
Nous devons cette photo à la gentillesse de M. Denis TRUBERT, elle fait partie de sa collection personnelle et il a accepté de nous la faire partager. Rappel: M. Denis Trubert est le fil de René Trubert, inventeur de l'AUTO-ROUTE LR.

J'ai appris énormément de choses, quel travail de recherche!
Je suis heureux que François (fd78) ait accepté de nous faire partager les résultats de ses recherches. Pour avoir longuement échangé avec lui depuis plusieurs mois, je sais qu'il a mené une vraie enquête. Il a découvert beaucoup d'informations méconnues, voir inconnues; je vous incite à lire ses prochains "posts".
En attendant que fd78 choisisse un site hébergeur de photos pour les déposer sur le blog, je poste pour lui la photo qu'il souhaitait mettre dans son article sur la généalogie de Louis Roussy. C'est une photo exceptionnelle, pour diverses raisons: sa rareté, c'est la seule photo retrouvée de Louis Roussy, de plus elle le montre sur son stand, entouré des jouets de sa production, certainement sur un salon de fabricants puisqu'il me semble reconnaître en arrière plan des jouets de la production Hornby (Meccano). La photo est datée de 1931, les objets exposés correspondent bien à cette date, vérification faite à partir des catalogues LR.
Nous devons cette photo à la gentillesse de M. Denis TRUBERT, elle fait partie de sa collection personnelle et il a accepté de nous la faire partager. Rappel: M. Denis Trubert est le fil de René Trubert, inventeur de l'AUTO-ROUTE LR.

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Re: circuit Auto-route L.R (Louis Roussy) l'ancêtre du slot car
y'a de quoi faire un livre, c'est super intéressant, bravo pour ces explications
j'ai craque, suis sur des enchères pour m'offrir un coffret train de la marque

A bientôt sur le site web: https://modelisme34.fr
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Re: circuit Auto-route L.R (Louis Roussy) l'ancêtre du slot car
Comme annoncé, aujourd'hui, René Trubert, ingénieur et architecte, directeur technique chez LR pendant environ 5 ans à qui on doit la réalisation de l'autoroute LR et le jeux de construction "Standard LR"

Originaire de Chartres, fils d’un apiculteur, il se passionne très tôt par l’architecture. Un ami de la famille l’incite à se présenter au concours de l’École Centrale de Paris à titre individuel où il est reçu. Mobilisé en cours d’études lors de la guerre de 14 dans l’artillerie, il est blessé sur la Somme et ne pourra terminer ses études qu’en 1919. Il s’installe à Arras cette même année et participe activement à la reconstruction. Nommé architecte départemental du Pas de Calais, il est aussi celui des coopératives de reconstructions de Ficheux et de Rivière où il met en œuvre des systèmes de construction rapide de maisons. À Ficheux, il reconstruit la mairie, l’église, l’école et plusieurs maisons.
Il reste néanmoins avant tout un ingénieur à la recherche d’innovation. De 1922 à 1963, il dépose pas moins de 65 brevets dans des domaines variés.
Ce sont d’abord les petits tracas de la vie quotidienne qui l’inspirent. Faire chauffer un bain est à l’époque une corvée ? Il invente un chauffe-bain électrique et crée son entreprise. Remonter le train mécanique de son fils en permanence est fastidieux ? il met au point un dispositif de remontage automatique. Il cherche un industriel pour commercialiser cette invention et s’adresse aux fabricants de trains-jouets, dont Louis Roussy. Comme tous, il n’est guère convaincu, mais lui répond : « Je vois que vous êtes architecte. J'ai une usine à construire à Trappes. Venez me voir. » René Trubert construit donc l’usine et les deux hommes sympathisent. C’est le début d’une collaboration pendant laquelle l’ingénieur met son inventivité au service de l’entreprise, en tant que directeur technique, pendant près de 6 ans.
Au cours de cette période il dépose 5 brevets relatifs à des jouets dont deux avec Louis Roussy. Homme pragmatique, comprenant qu’il faudra travailler tantôt au bureau à Paris, tantôt à l’usine de Trappes, il cherche sur une carte le point équidistant de ces deux endroits pour s’établir : ce sera donc Viroflay, avec ses deux gares qui permettent de se rendre facilement à Paris et Trappes.
En désaccord avec la politique commerciale de l’entreprise qu’il trouve inefficace René Trubert décide de la quitter en 1936 et de se consacrer à la robinetterie domaine dans lequel il a déposé plusieurs brevets, et fonde une nouvelle entreprise à Viroflay.
Parmi les nombreux brevets ayant trait à la robinetterie ou au chauffage, citons, un robinet à poussoir et arrêt automatique, un mélangeur automatique, un robinet thermostatique ou un robinet à pédale.
Aujourd’hui, après une implantation à Chartres, un retour aux sources en somme, l’entreprise est délocalisée à Sorgues et appartient à un groupe américain. La marque « Eurotherm » et le nom de Trubert sont toujours présents au catalogue.
Mais, l’inventivité débordante de René Trubert ne se limite pas à la robinetterie. On lui doit une bouilloire, des procédés relatifs à l’enregistrement audio, à la serrurerie, à la projection de diapositives, un système de parcmètre, un cale-pied réglable pour cycliste, un normographe…
Cet inventaire à la Prévert ne doit pas oublier le plan de métro qui permet de bien se positionner dans la rame en fonction de l’endroit où l’on doit descendre.
Pour en savoir plus, consulter : http://arraslagrandereconstruction.fr/2 ... tes.html#3
Les brevets sont ici:
Remonte-train:
https://worldwide.espacenet.com/publica ... cale=fr_EP#
Plan de métro :
https://worldwide.espacenet.com/publica ... cale=fr_EP#
À suivre, prochain épisode, l'usine de Trappes et les bureaux de Paris

Originaire de Chartres, fils d’un apiculteur, il se passionne très tôt par l’architecture. Un ami de la famille l’incite à se présenter au concours de l’École Centrale de Paris à titre individuel où il est reçu. Mobilisé en cours d’études lors de la guerre de 14 dans l’artillerie, il est blessé sur la Somme et ne pourra terminer ses études qu’en 1919. Il s’installe à Arras cette même année et participe activement à la reconstruction. Nommé architecte départemental du Pas de Calais, il est aussi celui des coopératives de reconstructions de Ficheux et de Rivière où il met en œuvre des systèmes de construction rapide de maisons. À Ficheux, il reconstruit la mairie, l’église, l’école et plusieurs maisons.
Il reste néanmoins avant tout un ingénieur à la recherche d’innovation. De 1922 à 1963, il dépose pas moins de 65 brevets dans des domaines variés.
Ce sont d’abord les petits tracas de la vie quotidienne qui l’inspirent. Faire chauffer un bain est à l’époque une corvée ? Il invente un chauffe-bain électrique et crée son entreprise. Remonter le train mécanique de son fils en permanence est fastidieux ? il met au point un dispositif de remontage automatique. Il cherche un industriel pour commercialiser cette invention et s’adresse aux fabricants de trains-jouets, dont Louis Roussy. Comme tous, il n’est guère convaincu, mais lui répond : « Je vois que vous êtes architecte. J'ai une usine à construire à Trappes. Venez me voir. » René Trubert construit donc l’usine et les deux hommes sympathisent. C’est le début d’une collaboration pendant laquelle l’ingénieur met son inventivité au service de l’entreprise, en tant que directeur technique, pendant près de 6 ans.
Au cours de cette période il dépose 5 brevets relatifs à des jouets dont deux avec Louis Roussy. Homme pragmatique, comprenant qu’il faudra travailler tantôt au bureau à Paris, tantôt à l’usine de Trappes, il cherche sur une carte le point équidistant de ces deux endroits pour s’établir : ce sera donc Viroflay, avec ses deux gares qui permettent de se rendre facilement à Paris et Trappes.
En désaccord avec la politique commerciale de l’entreprise qu’il trouve inefficace René Trubert décide de la quitter en 1936 et de se consacrer à la robinetterie domaine dans lequel il a déposé plusieurs brevets, et fonde une nouvelle entreprise à Viroflay.
Parmi les nombreux brevets ayant trait à la robinetterie ou au chauffage, citons, un robinet à poussoir et arrêt automatique, un mélangeur automatique, un robinet thermostatique ou un robinet à pédale.
Aujourd’hui, après une implantation à Chartres, un retour aux sources en somme, l’entreprise est délocalisée à Sorgues et appartient à un groupe américain. La marque « Eurotherm » et le nom de Trubert sont toujours présents au catalogue.

Mais, l’inventivité débordante de René Trubert ne se limite pas à la robinetterie. On lui doit une bouilloire, des procédés relatifs à l’enregistrement audio, à la serrurerie, à la projection de diapositives, un système de parcmètre, un cale-pied réglable pour cycliste, un normographe…
Cet inventaire à la Prévert ne doit pas oublier le plan de métro qui permet de bien se positionner dans la rame en fonction de l’endroit où l’on doit descendre.
Pour en savoir plus, consulter : http://arraslagrandereconstruction.fr/2 ... tes.html#3
Les brevets sont ici:
Remonte-train:
https://worldwide.espacenet.com/publica ... cale=fr_EP#
Plan de métro :
https://worldwide.espacenet.com/publica ... cale=fr_EP#
À suivre, prochain épisode, l'usine de Trappes et les bureaux de Paris
Re: circuit Auto-route L.R (Louis Roussy) l'ancêtre du slot car
Grand merci pour ce post passionnant. 

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Re: ma dernière construction
Mon préféréLR82 a écrit : ↑11 Juin 2019, 21:41Je vous invite à aller voir ma dernière construction:
http://www.rcmagvintage.com/viewtopic.p ... 79#p294879
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A bientôt sur le site web: https://modelisme34.fr
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Re: circuit Auto-route L.R (Louis Roussy) l'ancêtre du slot car
Merci François pour ces informations sur M. Trubert René, l'inventeur de l'autoroute LR.
J'attends avec impatience le résultat de tes recherches sur l'usine LR de Trappes, car mis à part son emplacement, peu d'informations sont disponibles.
Re: ma dernière construction
Bonjour, je préfère répondre dans la page de ce sujet.modelisme34 a écrit : ↑27 Avr 2021, 12:03Mon préféréLR82 a écrit : ↑11 Juin 2019, 21:41Je vous invite à aller voir ma dernière construction:
http://www.rcmagvintage.com/viewtopic.p ... 79#p294879
Connaissez vous la gamme de train de la marque ? son historique ?
Je ne veux pas couper les infos de fd78
Re: circuit Auto-route L.R (Louis Roussy) l'ancêtre du slot car
Après les deux personnages importants dans l'histoire de LR, on va s'intéresser à la fondation de l’entreprise LR et son évolution.
La société des « Jouets LR » commence son activité en 1926 à Trappes et est immatriculée au registre du commerce de Versailles. Les deux lettre, LR, sont les initiales de Louis Roussy et servent de marque pour les différents noms des créations de l’entreprise. Le train s’appellera donc « Le Rapide » et on trouvera aussi « l’Auto-route LR », le « Standard LR »…
La construction des premiers bâtiments a lieu la même année, notamment celui qui abrite un générateur électrique et l’atelier d’électrolyse, les autres bâtiments servant aux ateliers de presses et de tours. Les bureaux sont à Paris, dans le VIII ème arrondissement, place Laborde jusqu’en 1932 puis rue Yvon de Villarceau. En 1935, ils déménagent dans le XIII ème 61 rue Corvisart dans une ancienne mégisserie que le propriétaire Gabriel Lanier loue 50 000 F par an. Ce loyer est révisé à la baisse en décembre 1939 pour la durée de la guerre et tombe à 20 000 F. Ce bâtiment édifié par Victor Rich existe toujours, c’est un lycée technique préparant aux métiers des arts graphiques.
René Trubert ne construit pas l’intégralité de l’usine de Trappes mais procède à son réaménagement et à son agrandissement. En 1933 il édifie l’immeuble de bureaux et d’ateliers le long de la rue Jean Jaurès et agrandit l’atelier des presses.
En 1931 et 1936, 28 habitants de Trappes travaillent chez Roussy. En 1931, la plupart se qualifient de journaliers puis au recensement de 1936, ils se déclarent ouvriers. Ce sont essentiellement des femmes, 50% du personnel est féminin. Dans son manuel du Rapide LR, à destination des enfants, il est fait mention de plusieurs centaines d’employés. Il est difficile aujourd'hui d'avoir un chiffre exact, d'autant que les conditions sanitaires ne permettent pas d'aller aux archives départementales actuellement.
61 rue Corvisart (photo Denis Cosnard sur son blog "Des usines à Paris")

Derrière les arbres,l’usine LR de Trappes dans les années 30. À droite, la salle de réception du restaurant Le Cannelier

Emplacement approximatif de l'usine sur un plan actuel (fond de plan openstreetmap)
En 1938, l’usine est victime d’un incendie de l’atelier de peinture, mais il semble que l’exploitation n’est pas arrêtée totalement. Il est néanmoins possible qu’une partie des ateliers déménage rue Corvisart.

Les griefs de René Trubert à l’encontre de la gestion de l’entreprises sont fondées. Le chiffre d’affaires recule d’année en année, 3,2 millions de Francs d’avril 1937 à mars 1938, 2,9 millions l’année suivante. La survenue de la guerre n’arrange rien, la production de jouet est évidemment arrêtée et l’usine participe à l’effort de guerre en répondant aux commandes de l’armée. Le chiffre d’affaires tombe à 1,6 millions pour l’exercice clos en mars 1940. l’entreprise est déficitaire de 1937 à 1940, les déficits cumulés s’élèvent à plus de 3 millions de Francs. Louis Roussy doit trouver des associés pour pouvoir continuer. Une nouvelle société , « Les anciens établissement LR » , dont le siège est rue Corvisart est créée en décembre 1941. Son capital de 12 millions de Francs est constitué des apports en nature des actifs de Louis Roussy évalués à 10 720 000 Francs et l’apport en capital des deux autres associés, Madame Jacquelot du Boisrouvray et Monsieur Henri Chauvel pour 640 000 Francs chacun. La composition de l’apport de Louis Roussy est significative. Plus de la moitié, 5,5 millions, est constitué d’approvisionnements et marchandises, autrement dit de matières premières et de stocks invendus, ce qui encore une fois est signe d’une gestion peu avisée. À titre de comparaison, le bâtiment de Trappes est évalué à 1,5 millions de Francs, le matériel et l’outillage à 3,2 millions. Cet apport ne comprend pas les brevets déposés par Louis Roussy qui en garde la propriété. Lors de la création de la nouvelle société, Madame Roussy renonce à ses droits hypothécaires, son mari avait dû lui emprunter de l’argent pour renflouer l’entreprise, semble-t-il.
Après la Libération, l’entreprise est toujours en difficulté, ce qui se traduit par une augmentation régulière du capital. De 12 millions il passe à 25 millions en 1946 et 50 millions en 1948. C’est bien le signe que les associés doivent mettre la main à la poche pour éviter la faillite. Comme le montre cette lettre, les statuts de la société changent également, SARL en 1941, elle devient société anonyme en 1946 dirigée par Henri Chauvel. L’usine de Trappes est toujours en activité.
(document fourni par LR82)
Henri Chauvel crée les Industries Électriques de la Seine en mai 1949. Les produits LR ont continué d’être fabriqués à Trappes au moins jusqu’en août 1949,peut-être même jusqu’à ce qu’en juin 1956, Henri Chauvel décide de recentrer ses activités sur les appareillages électriques et cède l’exploitation des«Trains LR » à la société des Jouets de Paris (JEP).
Dès le mois de novembre JEP, trop content de se débarrasser d’une marque concurrente, cesse la fabrication, écoule les modèles terminés sous sa marque et transfère le stock des pièces existantes à la société « Minia Rail » de Villennes sur Seine qui se contente de réparer les jouets existants, jusqu’à épuisement des pièces de rechange.
Sur la création de la nouvelle société, l'état des stocks, les bâtiments etc. voir ici : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... m.r=roussy
Bientôt, l'usine dans la guerre et qu'est elle devenue ?
La société des « Jouets LR » commence son activité en 1926 à Trappes et est immatriculée au registre du commerce de Versailles. Les deux lettre, LR, sont les initiales de Louis Roussy et servent de marque pour les différents noms des créations de l’entreprise. Le train s’appellera donc « Le Rapide » et on trouvera aussi « l’Auto-route LR », le « Standard LR »…
La construction des premiers bâtiments a lieu la même année, notamment celui qui abrite un générateur électrique et l’atelier d’électrolyse, les autres bâtiments servant aux ateliers de presses et de tours. Les bureaux sont à Paris, dans le VIII ème arrondissement, place Laborde jusqu’en 1932 puis rue Yvon de Villarceau. En 1935, ils déménagent dans le XIII ème 61 rue Corvisart dans une ancienne mégisserie que le propriétaire Gabriel Lanier loue 50 000 F par an. Ce loyer est révisé à la baisse en décembre 1939 pour la durée de la guerre et tombe à 20 000 F. Ce bâtiment édifié par Victor Rich existe toujours, c’est un lycée technique préparant aux métiers des arts graphiques.
René Trubert ne construit pas l’intégralité de l’usine de Trappes mais procède à son réaménagement et à son agrandissement. En 1933 il édifie l’immeuble de bureaux et d’ateliers le long de la rue Jean Jaurès et agrandit l’atelier des presses.
En 1931 et 1936, 28 habitants de Trappes travaillent chez Roussy. En 1931, la plupart se qualifient de journaliers puis au recensement de 1936, ils se déclarent ouvriers. Ce sont essentiellement des femmes, 50% du personnel est féminin. Dans son manuel du Rapide LR, à destination des enfants, il est fait mention de plusieurs centaines d’employés. Il est difficile aujourd'hui d'avoir un chiffre exact, d'autant que les conditions sanitaires ne permettent pas d'aller aux archives départementales actuellement.


Derrière les arbres,l’usine LR de Trappes dans les années 30. À droite, la salle de réception du restaurant Le Cannelier

Emplacement approximatif de l'usine sur un plan actuel (fond de plan openstreetmap)
En 1938, l’usine est victime d’un incendie de l’atelier de peinture, mais il semble que l’exploitation n’est pas arrêtée totalement. Il est néanmoins possible qu’une partie des ateliers déménage rue Corvisart.

Les griefs de René Trubert à l’encontre de la gestion de l’entreprises sont fondées. Le chiffre d’affaires recule d’année en année, 3,2 millions de Francs d’avril 1937 à mars 1938, 2,9 millions l’année suivante. La survenue de la guerre n’arrange rien, la production de jouet est évidemment arrêtée et l’usine participe à l’effort de guerre en répondant aux commandes de l’armée. Le chiffre d’affaires tombe à 1,6 millions pour l’exercice clos en mars 1940. l’entreprise est déficitaire de 1937 à 1940, les déficits cumulés s’élèvent à plus de 3 millions de Francs. Louis Roussy doit trouver des associés pour pouvoir continuer. Une nouvelle société , « Les anciens établissement LR » , dont le siège est rue Corvisart est créée en décembre 1941. Son capital de 12 millions de Francs est constitué des apports en nature des actifs de Louis Roussy évalués à 10 720 000 Francs et l’apport en capital des deux autres associés, Madame Jacquelot du Boisrouvray et Monsieur Henri Chauvel pour 640 000 Francs chacun. La composition de l’apport de Louis Roussy est significative. Plus de la moitié, 5,5 millions, est constitué d’approvisionnements et marchandises, autrement dit de matières premières et de stocks invendus, ce qui encore une fois est signe d’une gestion peu avisée. À titre de comparaison, le bâtiment de Trappes est évalué à 1,5 millions de Francs, le matériel et l’outillage à 3,2 millions. Cet apport ne comprend pas les brevets déposés par Louis Roussy qui en garde la propriété. Lors de la création de la nouvelle société, Madame Roussy renonce à ses droits hypothécaires, son mari avait dû lui emprunter de l’argent pour renflouer l’entreprise, semble-t-il.
Après la Libération, l’entreprise est toujours en difficulté, ce qui se traduit par une augmentation régulière du capital. De 12 millions il passe à 25 millions en 1946 et 50 millions en 1948. C’est bien le signe que les associés doivent mettre la main à la poche pour éviter la faillite. Comme le montre cette lettre, les statuts de la société changent également, SARL en 1941, elle devient société anonyme en 1946 dirigée par Henri Chauvel. L’usine de Trappes est toujours en activité.

Henri Chauvel crée les Industries Électriques de la Seine en mai 1949. Les produits LR ont continué d’être fabriqués à Trappes au moins jusqu’en août 1949,peut-être même jusqu’à ce qu’en juin 1956, Henri Chauvel décide de recentrer ses activités sur les appareillages électriques et cède l’exploitation des«Trains LR » à la société des Jouets de Paris (JEP).
Dès le mois de novembre JEP, trop content de se débarrasser d’une marque concurrente, cesse la fabrication, écoule les modèles terminés sous sa marque et transfère le stock des pièces existantes à la société « Minia Rail » de Villennes sur Seine qui se contente de réparer les jouets existants, jusqu’à épuisement des pièces de rechange.
Sur la création de la nouvelle société, l'état des stocks, les bâtiments etc. voir ici : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... m.r=roussy
Bientôt, l'usine dans la guerre et qu'est elle devenue ?
Re: circuit Auto-route L.R (Louis Roussy) l'ancêtre du slot car
merci fd78 de continuer à partager le fruit de tes recherches.
Maintenant je sais sur quel blog j'irai pour retrouver l'histoire de LR.
je constate que Louis Roussy était bien meilleur inventeur que gestionnaire.
Le lien communiqué par fd78 vers les archives commerciales est extrêmement intéressant, c'est une mine d'informations. N'oubliez pas de consulter toutes les pages sur la nouvelle société des anciens établissement LR, pages 636 à 647.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... m.r=roussy
Je profite de ce post pour remercier également un collectionneur de jouets LR, Philippe WAGNER, c'est lui qui a transmis un scan de la carte postale où on voit l'usine LR dans la rue Jean Jaurès, avec en plus la chance d'avoir la légende "usine de jouets". Je l'avais déjà vu mais sans la légende.

On attend avec impatience la suite...
Merci par avance fd78
Tes posts ont relancé le sujet "autoroute LR". Le nombre de visite a fortement augmenté depuis ton intervention. Au passage j'en profite pour dire que ce sujet a récemment dépassé les 100 000 visites, le 12 avril 2021.
Maintenant je sais sur quel blog j'irai pour retrouver l'histoire de LR.
je constate que Louis Roussy était bien meilleur inventeur que gestionnaire.
Le lien communiqué par fd78 vers les archives commerciales est extrêmement intéressant, c'est une mine d'informations. N'oubliez pas de consulter toutes les pages sur la nouvelle société des anciens établissement LR, pages 636 à 647.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... m.r=roussy
Je profite de ce post pour remercier également un collectionneur de jouets LR, Philippe WAGNER, c'est lui qui a transmis un scan de la carte postale où on voit l'usine LR dans la rue Jean Jaurès, avec en plus la chance d'avoir la légende "usine de jouets". Je l'avais déjà vu mais sans la légende.

On attend avec impatience la suite...
Merci par avance fd78
Tes posts ont relancé le sujet "autoroute LR". Le nombre de visite a fortement augmenté depuis ton intervention. Au passage j'en profite pour dire que ce sujet a récemment dépassé les 100 000 visites, le 12 avril 2021.
Re: circuit Auto-route L.R (Louis Roussy) l'ancêtre du slot car
Après avoir raconté l'histoire de l'entreprise LR, on va s'intéresser au devenir des bâtiments dans la guerre, après la Libération jusqu'à aujourd'hui
Trappes, nœud ferroviaire important, a massivement été bombardé par les alliés en juillet 1944. La ville est sinistrée à 70%. Une photo aérienne montre bien l'étendue des dégâts.

L’église pourtant éloignée de la cible des bombardement est détruite. De même, l’école Jean Jaurès, qui semble intacte sur la photo aérienne a été gravement endommagée.
École Jean Jaurès,photo du livre "Trappes, Mémoires d'avenir" par Raymond Lavigne
La photo aérienne montre bien que l’usine n’a pas été totalement détruite, mais on ne peut affirmer qu’elle n’a pas subi le sort de l’école. Sur une carte postale de 1954, l’usine est toujours là.

Est-elle toujours occupée par les jouets LR ? Peut-être mais pour peu de temps, puisqu’en 1956, JEP a choisi de cesser toute production de cette marque.
Par la suite, les anciens de Trappes se souviennent d’une confiserie car les employées leur donnaient quelques sucreries par les fenêtres. Il s’agit de la confiserie Gessler, dont le siège social est 28 rue Jean Jaurès, comme LR, ainsi qu’on peut le lire sur l’une de ses actions.

La confiserie Gessler est une vieille maison qui tenait déjà boutique 41 rue Beaubourg à Paris au début du XXème siècle.
image dans le blog kapricorn8
Ce confiseur est renommé chez les collectionneurs pour la qualité de ses boîtes métalliques.
image dans le blog kapricorn8
On ne peut l’affirmer avec certitude, mais on peut oser une hypothèse. Souhaitant se développer, la confiserie de Paris modifie ses statuts et devient une société anonyme. Elle acquiert l’usine LR qui présente deux atouts : son outillage de façonnage et de peinture de métal pour la fabrication des boîtes de bonbons et sa proximité des établissements Périgne, distillateur de betteraves qui fournit la matière première.
Dans cette hypothèse, l’installation de la confiserie Gessler intervient au plus tôt après la création de l’usine de Romainville en 1949.
Ensuite, l’emplacement fut occupé par l’usine Ferisol, fabricant de matériel électrique et électronique destiné à la radio qui reconstruit totalement le site. Ensuite, Dassault électronique puis la société Thalès ont pris sa place.

On voit sur cette photo datant du début des années 1960 que le bâtiment construit par René Trubert existe toujours, mais qu'un nouveau bâtiment est édifié à côté. Puis, à l'occasion de la construction de nouveaux bâtiments, ceux de l'usine LR disparaissent pour laisser place à des bâtiments neufs.
Sur ce plan cadastral de 1972, j'ai reporté l'emprise exacte de l'usine LR. On voit que la parcelle (154) correspondant à l'usine y figure toujours mais qu'un nouvel immeuble occupe tout le secteur.

On mesure mieux l'importance des bâtiments sur cette photo aérienne de l'IGN prise vers 2000.

Lorsque le site fut définitivement fermé, il a été envisagé d’y installer le siège de la Communauté d’Agglomération. Elle a acheté l’immeuble, mais les études ont montré le coût exorbitant de la transformation, notamment celui du désamiantage et le projet est abandonné. En outre, spécifiquement aménagé pour l’industrie électronique avec des salles blanches, la reconversion en bureaux s’avérait compliquée. Aujourd’hui le bâtiment est détruit à nouveau et l'emprise est devenue une friche industrielle en attente de reconversion.

Quel avenir pour ce terrain ? II est à la lisière du périmètre d’intervention à Trappes et Montigny de l’EPA Paris-Saclay et en bordure du chantier d’enfouissement de la RN 10. Cet endroit est aussi une porte d’entrée dans la ville, il devrait donc connaitre un renouveau dans les années à venir.
Plan issu du site de l'EPA Paris Saclay.
Pour en savoir plus sur les projets, notamment pour le dépôt vapeur consulter :https://www.epaps.fr/?s=trappes

Plan des travaux de réaménagement du secteur à l'occasion de l'enfouissement de la RN10
Voilà donc l'histoire de l'usine LR à Trappes. Mais, comme cette usine n'est pas seulement celle de l'Auto-Route LR et que beaucoup d'autres sortes de jouets y ont été fabriquées, il me semble que ce blog ne serait pas complet si l'on évoquait pas, même rapidement ces productions ainsi que les projets que Louis Roussy avait en tête mais qu'il n'a pu concrétiser
À suivre, donc…
Trappes, nœud ferroviaire important, a massivement été bombardé par les alliés en juillet 1944. La ville est sinistrée à 70%. Une photo aérienne montre bien l'étendue des dégâts.

L’église pourtant éloignée de la cible des bombardement est détruite. De même, l’école Jean Jaurès, qui semble intacte sur la photo aérienne a été gravement endommagée.

La photo aérienne montre bien que l’usine n’a pas été totalement détruite, mais on ne peut affirmer qu’elle n’a pas subi le sort de l’école. Sur une carte postale de 1954, l’usine est toujours là.

Est-elle toujours occupée par les jouets LR ? Peut-être mais pour peu de temps, puisqu’en 1956, JEP a choisi de cesser toute production de cette marque.
Par la suite, les anciens de Trappes se souviennent d’une confiserie car les employées leur donnaient quelques sucreries par les fenêtres. Il s’agit de la confiserie Gessler, dont le siège social est 28 rue Jean Jaurès, comme LR, ainsi qu’on peut le lire sur l’une de ses actions.

La confiserie Gessler est une vieille maison qui tenait déjà boutique 41 rue Beaubourg à Paris au début du XXème siècle.

Ce confiseur est renommé chez les collectionneurs pour la qualité de ses boîtes métalliques.

On ne peut l’affirmer avec certitude, mais on peut oser une hypothèse. Souhaitant se développer, la confiserie de Paris modifie ses statuts et devient une société anonyme. Elle acquiert l’usine LR qui présente deux atouts : son outillage de façonnage et de peinture de métal pour la fabrication des boîtes de bonbons et sa proximité des établissements Périgne, distillateur de betteraves qui fournit la matière première.
Dans cette hypothèse, l’installation de la confiserie Gessler intervient au plus tôt après la création de l’usine de Romainville en 1949.
Ensuite, l’emplacement fut occupé par l’usine Ferisol, fabricant de matériel électrique et électronique destiné à la radio qui reconstruit totalement le site. Ensuite, Dassault électronique puis la société Thalès ont pris sa place.

On voit sur cette photo datant du début des années 1960 que le bâtiment construit par René Trubert existe toujours, mais qu'un nouveau bâtiment est édifié à côté. Puis, à l'occasion de la construction de nouveaux bâtiments, ceux de l'usine LR disparaissent pour laisser place à des bâtiments neufs.
Sur ce plan cadastral de 1972, j'ai reporté l'emprise exacte de l'usine LR. On voit que la parcelle (154) correspondant à l'usine y figure toujours mais qu'un nouvel immeuble occupe tout le secteur.

On mesure mieux l'importance des bâtiments sur cette photo aérienne de l'IGN prise vers 2000.

Lorsque le site fut définitivement fermé, il a été envisagé d’y installer le siège de la Communauté d’Agglomération. Elle a acheté l’immeuble, mais les études ont montré le coût exorbitant de la transformation, notamment celui du désamiantage et le projet est abandonné. En outre, spécifiquement aménagé pour l’industrie électronique avec des salles blanches, la reconversion en bureaux s’avérait compliquée. Aujourd’hui le bâtiment est détruit à nouveau et l'emprise est devenue une friche industrielle en attente de reconversion.

Quel avenir pour ce terrain ? II est à la lisière du périmètre d’intervention à Trappes et Montigny de l’EPA Paris-Saclay et en bordure du chantier d’enfouissement de la RN 10. Cet endroit est aussi une porte d’entrée dans la ville, il devrait donc connaitre un renouveau dans les années à venir.

Pour en savoir plus sur les projets, notamment pour le dépôt vapeur consulter :https://www.epaps.fr/?s=trappes

Plan des travaux de réaménagement du secteur à l'occasion de l'enfouissement de la RN10
Voilà donc l'histoire de l'usine LR à Trappes. Mais, comme cette usine n'est pas seulement celle de l'Auto-Route LR et que beaucoup d'autres sortes de jouets y ont été fabriquées, il me semble que ce blog ne serait pas complet si l'on évoquait pas, même rapidement ces productions ainsi que les projets que Louis Roussy avait en tête mais qu'il n'a pu concrétiser
À suivre, donc…
Re: Généalogie de Louis Roussy
Bonjour à tousLR82 a écrit : ↑25 Avr 2021, 12:15Merci fd78 pour cet article retraçant la généalogie de Louis Roussy.
J'ai appris énormément de choses, quel travail de recherche!
Je suis heureux que François (fd78) ait accepté de nous faire partager les résultats de ses recherches. Pour avoir longuement échangé avec lui depuis plusieurs mois, je sais qu'il a mené une vraie enquête. Il a découvert beaucoup d'informations méconnues, voir inconnues; je vous incite à lire ses prochains "posts".
En attendant que fd78 choisisse un site hébergeur de photos pour les déposer sur le blog, je poste pour lui la photo qu'il souhaitait mettre dans son article sur la généalogie de Louis Roussy. C'est une photo exceptionnelle, pour diverses raisons: sa rareté, c'est la seule photo retrouvée de Louis Roussy, de plus elle le montre sur son stand, entouré des jouets de sa production, certainement sur un salon de fabricants puisqu'il me semble reconnaître en arrière plan des jouets de la production Hornby (Meccano). La photo est datée de 1931, les objets exposés correspondent bien à cette date, vérification faite à partir des catalogues LR.
Nous devons cette photo à la gentillesse de M. Denis TRUBERT, elle fait partie de sa collection personnelle et il a accepté de nous la faire partager. Rappel: M. Denis Trubert est le fil de René Trubert, inventeur de l'AUTO-ROUTE LR.
![]()
Sans vouloir décevoir les lecteurs de ce post nous n'avons à ce jour aucune preuve que ce monsieur soit Louis Roussy. Cette photo est connue depuis plus de 15 ans dans le milieu LR est la personne qui a l'époque à inscrit ce titre flatteur il est vrai, n a pas pu démontrer que c était bien la bonne personne. Lorsque l on fait circuler de telles informations il faut toujours faire trois vérifications contradictoires de sources différentes un peu comme en journalisme, ce qui n'a pas du tout était fait dans ce cas là comme d ailleurs pour de multiples informations que l on peut lire sur cette firme sur le net. Ici pour ma part soit la personne considéré comme LR est trop âgée soit elle ne date pas de 1931. Cette date provient uniquement de la datation du materiels présent sur la photo mais pourrait être postérieure. Donc nous ne pouvons à mon sens rien affirmer sur l identité de cette personne. En son temps je l avais dit de vive voix à Denis Trubert. Dans l imaginaire des gens cela fait du bien surtout en ce moment. A bientôt
Re: circuit Auto-route L.R (Louis Roussy) l'ancêtre du slot car
fd78 a écrit : ↑26 Avr 2021, 14:16Comme annoncé, aujourd'hui, René Trubert, ingénieur et architecte, directeur technique chez LR pendant environ 5 ans à qui on doit la réalisation de l'autoroute LR et le jeux de construction "Standard LR"
Originaire de Chartres, fils d’un apiculteur, il se passionne très tôt par l’architecture. Un ami de la famille l’incite à se présenter au concours de l’École Centrale de Paris à titre individuel où il est reçu. Mobilisé en cours d’études lors de la guerre de 14 dans l’artillerie, il est blessé sur la Somme et ne pourra terminer ses études qu’en 1919. Il s’installe à Arras cette même année et participe activement à la reconstruction. Nommé architecte départemental du Pas de Calais, il est aussi celui des coopératives de reconstructions de Ficheux et de Rivière où il met en œuvre des systèmes de construction rapide de maisons. À Ficheux, il reconstruit la mairie, l’église, l’école et plusieurs maisons.
Il reste néanmoins avant tout un ingénieur à la recherche d’innovation. De 1922 à 1963, il dépose pas moins de 65 brevets dans des domaines variés.
Ce sont d’abord les petits tracas de la vie quotidienne qui l’inspirent. Faire chauffer un bain est à l’époque une corvée ? Il invente un chauffe-bain électrique et crée son entreprise. Remonter le train mécanique de son fils en permanence est fastidieux ? il met au point un dispositif de remontage automatique. Il cherche un industriel pour commercialiser cette invention et s’adresse aux fabricants de trains-jouets, dont Louis Roussy. Comme tous, il n’est guère convaincu, mais lui répond : « Je vois que vous êtes architecte. J'ai une usine à construire à Trappes. Venez me voir. » René Trubert construit donc l’usine et les deux hommes sympathisent. C’est le début d’une collaboration pendant laquelle l’ingénieur met son inventivité au service de l’entreprise, en tant que directeur technique, pendant près de 6 ans.
Au cours de cette période il dépose 5 brevets relatifs à des jouets dont deux avec Louis Roussy. Homme pragmatique, comprenant qu’il faudra travailler tantôt au bureau à Paris, tantôt à l’usine de Trappes, il cherche sur une carte le point équidistant de ces deux endroits pour s’établir : ce sera donc Viroflay, avec ses deux gares qui permettent de se rendre facilement à Paris et Trappes.
En désaccord avec la politique commerciale de l’entreprise qu’il trouve inefficace René Trubert décide de la quitter en 1936 et de se consacrer à la robinetterie domaine dans lequel il a déposé plusieurs brevets, et fonde une nouvelle entreprise à Viroflay.
Erratum
RT est salarié de LR jusqu'à mi 1937 correspondant à la naissance de DT en juin 1937. Départ volontaire de chez LR car en désaccord avec la politique commerciale des grands magasins de l époque....
Parmi les nombreux brevets ayant trait à la robinetterie ou au chauffage, citons, un robinet à poussoir et arrêt automatique, un mélangeur automatique, un robinet thermostatique ou un robinet à pédale.
Aujourd’hui, après une implantation à Chartres, un retour aux sources en somme, l’entreprise est délocalisée à Sorgues et appartient à un groupe américain. La marque « Eurotherm » et le nom de Trubert sont toujours présents au catalogue.
Mais, l’inventivité débordante de René Trubert ne se limite pas à la robinetterie. On lui doit une bouilloire, des procédés relatifs à l’enregistrement audio, à la serrurerie, à la projection de diapositives, un système de parcmètre, un cale-pied réglable pour cycliste, un normographe…
Cet inventaire à la Prévert ne doit pas oublier le plan de métro qui permet de bien se positionner dans la rame en fonction de l’endroit où l’on doit descendre.
Pour en savoir plus, consulter : http://arraslagrandereconstruction.fr/2 ... tes.html#3
Les brevets sont ici:
Remonte-train:
https://worldwide.espacenet.com/publica ... cale=fr_EP#
Plan de métro :
https://worldwide.espacenet.com/publica ... cale=fr_EP#
À suivre, prochain épisode, l'usine de Trappes et les bureaux de Paris
Re: circuit Auto-route L.R (Louis Roussy) l'ancêtre du slot car
Bonjour Françoisfd78 a écrit : ↑05 Mai 2021, 16:16Après avoir raconté l'histoire de l'entreprise LR, on va s'intéresser au devenir des bâtiments dans la guerre, après la Libération jusqu'à aujourd'hui
Trappes, nœud ferroviaire important, a massivement été bombardé par les alliés en juillet 1944. La ville est sinistrée à 70%. Une photo aérienne montre bien l'étendue des dégâts.
L’église pourtant éloignée de la cible des bombardement est détruite. De même, l’école Jean Jaurès, qui semble intacte sur la photo aérienne a été gravement endommagée.
École Jean Jaurès,photo du livre "Trappes, Mémoires d'avenir" par Raymond Lavigne
La photo aérienne montre bien que l’usine n’a pas été totalement détruite, mais on ne peut affirmer qu’elle n’a pas subi le sort de l’école. Sur une carte postale de 1954, l’usine est toujours là.
Est-elle toujours occupée par les jouets LR ? Peut-être mais pour peu de temps, puisqu’en 1956, JEP a choisi de cesser toute production de cette marque.
Par la suite, les anciens de Trappes se souviennent d’une confiserie car les employées leur donnaient quelques sucreries par les fenêtres. Il s’agit de la confiserie Gessler, dont le siège social est 28 rue Jean Jaurès, comme LR, ainsi qu’on peut le lire sur l’une de ses actions.
La confiserie Gessler est une vieille maison qui tenait déjà boutique 41 rue Beaubourg à Paris au début du XXème siècle.
image dans le blog kapricorn8
Ce confiseur est renommé chez les collectionneurs pour la qualité de ses boîtes métalliques.
image dans le blog kapricorn8
On ne peut l’affirmer avec certitude, mais on peut oser une hypothèse. Souhaitant se développer, la confiserie de Paris modifie ses statuts et devient une société anonyme. Elle acquiert l’usine LR qui présente deux atouts : son outillage de façonnage et de peinture de métal pour la fabrication des boîtes de bonbons et sa proximité des établissements Périgne, distillateur de betteraves qui fournit la matière première.
Dans cette hypothèse, l’installation de la confiserie Gessler intervient au plus tôt après la création de l’usine de Romainville en 1949.
Ensuite, l’emplacement fut occupé par l’usine Ferisol, fabricant de matériel électrique et électronique destiné à la radio qui reconstruit totalement le site. Ensuite, Dassault électronique puis la société Thalès ont pris sa place.
On voit sur cette photo datant du début des années 1960 que le bâtiment construit par René Trubert existe toujours, mais qu'un nouveau bâtiment est édifié à côté. Puis, à l'occasion de la construction de nouveaux bâtiments, ceux de l'usine LR disparaissent pour laisser place à des bâtiments neufs.
Sur ce plan cadastral de 1972, j'ai reporté l'emprise exacte de l'usine LR. On voit que la parcelle (154) correspondant à l'usine y figure toujours mais qu'un nouvel immeuble occupe tout le secteur.
On mesure mieux l'importance des bâtiments sur cette photo aérienne de l'IGN prise vers 2000.
Lorsque le site fut définitivement fermé, il a été envisagé d’y installer le siège de la Communauté d’Agglomération. Elle a acheté l’immeuble, mais les études ont montré le coût exorbitant de la transformation, notamment celui du désamiantage et le projet est abandonné. En outre, spécifiquement aménagé pour l’industrie électronique avec des salles blanches, la reconversion en bureaux s’avérait compliquée. Aujourd’hui le bâtiment est détruit à nouveau et l'emprise est devenue une friche industrielle en attente de reconversion.
Quel avenir pour ce terrain ? II est à la lisière du périmètre d’intervention à Trappes et Montigny de l’EPA Paris-Saclay et en bordure du chantier d’enfouissement de la RN 10. Cet endroit est aussi une porte d’entrée dans la ville, il devrait donc connaitre un renouveau dans les années à venir.
Plan issu du site de l'EPA Paris Saclay.
Pour en savoir plus sur les projets, notamment pour le dépôt vapeur consulter :https://www.epaps.fr/?s=trappes
Plan des travaux de réaménagement du secteur à l'occasion de l'enfouissement de la RN10
Voilà donc l'histoire de l'usine LR à Trappes. Mais, comme cette usine n'est pas seulement celle de l'Auto-Route LR et que beaucoup d'autres sortes de jouets y ont été fabriquées, il me semble que ce blog ne serait pas complet si l'on évoquait pas, même rapidement ces productions ainsi que les projets que Louis Roussy avait en tête mais qu'il n'a pu concrétiser
À suivre, donc…
Avec plus de précision on peut dire :
Ferisol entre octobre 1964 et juillet 1974
Ets Geoffroy et Ferisol en août 1974
Électronique Marcel Dassault en 1979 puis cession de la parcelle par les propriétaires privés à EMD en mars 1979 pour la somme de 7334000 francs.
Électronique Serge Dassault en février 1982
SA Dassault Électronique en juin 1990
Fusion Absorbtion par Thomson CSF en 1998
Radiation en janvier 1999
Puis friche puis .....
Je ne vois pas Thales la dedans ????
Ai je loupé qqchose...à priori je ne pense pas
On en reparle
Re: circuit Auto-route L.R (Louis Roussy) l'ancêtre du slot car
Erratumfd78 a écrit : ↑26 Avr 2021, 14:16Comme annoncé, aujourd'hui, René Trubert, ingénieur et architecte, directeur technique chez LR pendant environ 5 ans à qui on doit la réalisation de l'autoroute LR et le jeux de construction "Standard LR"
Originaire de Chartres, fils d’un apiculteur, il se passionne très tôt par l’architecture. Un ami de la famille l’incite à se présenter au concours de l’École Centrale de Paris à titre individuel où il est reçu. Mobilisé en cours d’études lors de la guerre de 14 dans l’artillerie, il est blessé sur la Somme et ne pourra terminer ses études qu’en 1919. Il s’installe à Arras cette même année et participe activement à la reconstruction. Nommé architecte départemental du Pas de Calais, il est aussi celui des coopératives de reconstructions de Ficheux et de Rivière où il met en œuvre des systèmes de construction rapide de maisons. À Ficheux, il reconstruit la mairie, l’église, l’école et plusieurs maisons.
Il reste néanmoins avant tout un ingénieur à la recherche d’innovation. De 1922 à 1963, il dépose pas moins de 65 brevets dans des domaines variés.
Ce sont d’abord les petits tracas de la vie quotidienne qui l’inspirent. Faire chauffer un bain est à l’époque une corvée ? Il invente un chauffe-bain électrique et crée son entreprise. Remonter le train mécanique de son fils en permanence est fastidieux ? il met au point un dispositif de remontage automatique. Il cherche un industriel pour commercialiser cette invention et s’adresse aux fabricants de trains-jouets, dont Louis Roussy. Comme tous, il n’est guère convaincu, mais lui répond : « Je vois que vous êtes architecte. J'ai une usine à construire à Trappes. Venez me voir. » René Trubert construit donc l’usine et les deux hommes sympathisent. C’est le début d’une collaboration pendant laquelle l’ingénieur met son inventivité au service de l’entreprise, en tant que directeur technique, pendant près de 6 ans.
Au cours de cette période il dépose 5 brevets relatifs à des jouets dont deux avec Louis Roussy. Homme pragmatique, comprenant qu’il faudra travailler tantôt au bureau à Paris, tantôt à l’usine de Trappes, il cherche sur une carte le point équidistant de ces deux endroits pour s’établir : ce sera donc Viroflay, avec ses deux gares qui permettent de se rendre facilement à Paris et Trappes.
En désaccord avec la politique commerciale de l’entreprise qu’il trouve inefficace René Trubert décide de la quitter en 1936 et de se consacrer à la robinetterie domaine dans lequel il a déposé plusieurs brevets, et fonde une nouvelle entreprise à Viroflay.
Parmi les nombreux brevets ayant trait à la robinetterie ou au chauffage, citons, un robinet à poussoir et arrêt automatique, un mélangeur automatique, un robinet thermostatique ou un robinet à pédale.
Aujourd’hui, après une implantation à Chartres, un retour aux sources en somme, l’entreprise est délocalisée à Sorgues et appartient à un groupe américain. La marque « Eurotherm » et le nom de Trubert sont toujours présents au catalogue.
Mais, l’inventivité débordante de René Trubert ne se limite pas à la robinetterie. On lui doit une bouilloire, des procédés relatifs à l’enregistrement audio, à la serrurerie, à la projection de diapositives, un système de parcmètre, un cale-pied réglable pour cycliste, un normographe…
Cet inventaire à la Prévert ne doit pas oublier le plan de métro qui permet de bien se positionner dans la rame en fonction de l’endroit où l’on doit descendre.
Pour en savoir plus, consulter : http://arraslagrandereconstruction.fr/2 ... tes.html#3
Les brevets sont ici:
Remonte-train:
https://worldwide.espacenet.com/publica ... cale=fr_EP#
Plan de métro :
https://worldwide.espacenet.com/publica ... cale=fr_EP#
À suivre, prochain épisode, l'usine de Trappes et les bureaux de Paris
RT est salarié de LR jusqu'à mi 1937 correspondant à la naissance de DT en juin 1937. Départ volontaire de chez LR car en désaccord avec la politique commerciale des grands magasins de l époque....le haut de gamme étant mal considéré. De plus un désaccord avec LR sur la gestion de la société n est pas impossible mais ce ne sont que des élucubrations....
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