Macho Vice-Champion de France 1988
Publié : 18 Nov 2009, 20:31
Voici le texte que j'ai recu de Christian Blanchon :
Après une saison 1987 correcte avec un Macho, j’avais décidé de m’équiper de la même monture pour 1988. Cependant, je voulais un mulet pour les régionales, et un autre plus léger (voir les barres avants tournées, les biellettes de direction, tournées également, partie arrière du châssis ajourée, supports moteur fraisés), donc moins renforcé pour le championnat de France, par temps sec seulement. C’est ce dernier qu’il me reste et qui figure sur les photos jointes. La saison 1988 fut une bonne année.
J’avais passé l’hiver à travailler sur divers points, entre autres améliorer le braquage différentiel. Le Macho était un peu trop sous vireur, et je souhaitais un peu plus de direction. C’est sur les conseils d’Alain Lion , qui m’écrivit pour m’expliquer comment fonctionnait le braquage différentiel, que j’avais fait des calculs pour déterminer les dimensions de la pièce fixée sur le sauve servo. Cette modif, avec les pneus avant à rainures fines, avait amélioré sensiblement l’auto.
- Le réservoir avait été déplacé. Le centre de gravité de l’auto se trouve au milieu du réservoir. Aucune influence donc du niveau de carburant.
- La barre anti roulis avant pouvait se changer en 20 secondes, montre en main.
- 2 servos avant pour la fiabilité, mais aussi pour améliorer le braquage (toujours le sous virage !).
- Les bras avant ont été refaits en téflon (cf. olivier Danière), car le lexan était rigide, mais très cassant. Le téflon n’était pas un choix optimal, car lourd, mais il était facile à travailler. Il pouvait aussi casser en cas de choc violent.
- Implantation d’un vrai résonateur. L’échappement, forcément long , au regard de l’implantation, donnait un accord d’échappement favorable au bas régime. A haut régime, le moteur était un peu creux mais ce n’était pas très gênant car je roulais avec des rapports plutôt longs.
- L’aileron était placé le plus en arrière possible, en limite du règlement, pour améliorer son rendement. C’est aussi pour cette raison qu’il me fallait améliorer l’efficacité de l’avant.
- Les amortisseurs étaient modifiés pour ne laisser aucune bulle d’air dans le corps. Relativement uniques à l’époque, c’étaient en effet les durites qui grossissaient légèrement (on pouvait les sentir se durcir) lorsque la tige rentrait.
Le Championnat de France se clôtura sur la deuxième place, derrière Dominique Desarmenien, alors patron de l’entreprise Yankee.
Le point d’orgue de la saison fut la victoire de la manche de CF à Grenoble. Je me rappelle assez peu du début de course, mais je me rappelle d’un certain John Combe ; C’était un jeune qui courrait dans la même ligue que moi. Il courrait sur un Magnum. Il revenait sur moi, après un départ catastrophique pour lui, ou il boucla le premier tour en dernière position (« Et voila, je suis dernier » me déclara t il sur le podium). En revenant, et pour se dédoubler, nous nous étions touché dans la ligne droite, sans crash je crois, mais un demi-arbre de différentiel s’en trouva déformé pour ma monture. C’était un des points faibles du Macho. Le demi-arbre tenait le bras tiré arrière. Un défaut d’alignement faisait donc vibrer le demi-train arrière. Je devenais complètement fou sur le podium, et pensais que tout allait se terminer pour moi en abandon. Le lexan ayant des propriétés mécaniques très moyennes, j’avais peur que tout explose.
Jacky Gilbert, qui avait tout suivi, puisqu'’il nous assistait, John et moi, gravit le podium pour venir me dire de « fermer ma gueule » (Sic), que tout allait bien se passer et de finir ma course comme je l’avais commencé. Dans chaque ligne droite, j’'observais, anxieux, ma roue arrière qui tressautait.
J’'accueillais avec bonheur la fin de course, avec un engin blessé, mais encore partiellement valide.
Un Macho, auto né en 1982 je crois, avait donc terminé en 1988 devant tous les Magnum officiels et officieux, ce qui ne fit guère plaisir au patron de Siccom. J’'avais pourtant demandé une aide sponsoring à Siccom fin 1987, qui m’avait été refusé. Jean Jacques m’'avoua plus tard que « ça avait gueulé » dans la maison Siccom suite à cet événement. L’année suivante, le Magnum 4x2 fut modifié pour recevoir le moteur au milieu des roues arrières, pour décentrer les masses vers l’arrière, un peu comme sur un Macho.
En 1989, je courrais sur un Cougar officiel. Ce Macho a donc fait 5 courses de CF, et a été mis sur une étagère après celles-ci. Il est donc sale, mais
presque neuf.
Amitiés modélistes,
Christian Blanchon
Transmis par JJ LUX
Après une saison 1987 correcte avec un Macho, j’avais décidé de m’équiper de la même monture pour 1988. Cependant, je voulais un mulet pour les régionales, et un autre plus léger (voir les barres avants tournées, les biellettes de direction, tournées également, partie arrière du châssis ajourée, supports moteur fraisés), donc moins renforcé pour le championnat de France, par temps sec seulement. C’est ce dernier qu’il me reste et qui figure sur les photos jointes. La saison 1988 fut une bonne année.
J’avais passé l’hiver à travailler sur divers points, entre autres améliorer le braquage différentiel. Le Macho était un peu trop sous vireur, et je souhaitais un peu plus de direction. C’est sur les conseils d’Alain Lion , qui m’écrivit pour m’expliquer comment fonctionnait le braquage différentiel, que j’avais fait des calculs pour déterminer les dimensions de la pièce fixée sur le sauve servo. Cette modif, avec les pneus avant à rainures fines, avait amélioré sensiblement l’auto.
- Le réservoir avait été déplacé. Le centre de gravité de l’auto se trouve au milieu du réservoir. Aucune influence donc du niveau de carburant.
- La barre anti roulis avant pouvait se changer en 20 secondes, montre en main.
- 2 servos avant pour la fiabilité, mais aussi pour améliorer le braquage (toujours le sous virage !).
- Les bras avant ont été refaits en téflon (cf. olivier Danière), car le lexan était rigide, mais très cassant. Le téflon n’était pas un choix optimal, car lourd, mais il était facile à travailler. Il pouvait aussi casser en cas de choc violent.
- Implantation d’un vrai résonateur. L’échappement, forcément long , au regard de l’implantation, donnait un accord d’échappement favorable au bas régime. A haut régime, le moteur était un peu creux mais ce n’était pas très gênant car je roulais avec des rapports plutôt longs.
- L’aileron était placé le plus en arrière possible, en limite du règlement, pour améliorer son rendement. C’est aussi pour cette raison qu’il me fallait améliorer l’efficacité de l’avant.
- Les amortisseurs étaient modifiés pour ne laisser aucune bulle d’air dans le corps. Relativement uniques à l’époque, c’étaient en effet les durites qui grossissaient légèrement (on pouvait les sentir se durcir) lorsque la tige rentrait.
Le Championnat de France se clôtura sur la deuxième place, derrière Dominique Desarmenien, alors patron de l’entreprise Yankee.
Le point d’orgue de la saison fut la victoire de la manche de CF à Grenoble. Je me rappelle assez peu du début de course, mais je me rappelle d’un certain John Combe ; C’était un jeune qui courrait dans la même ligue que moi. Il courrait sur un Magnum. Il revenait sur moi, après un départ catastrophique pour lui, ou il boucla le premier tour en dernière position (« Et voila, je suis dernier » me déclara t il sur le podium). En revenant, et pour se dédoubler, nous nous étions touché dans la ligne droite, sans crash je crois, mais un demi-arbre de différentiel s’en trouva déformé pour ma monture. C’était un des points faibles du Macho. Le demi-arbre tenait le bras tiré arrière. Un défaut d’alignement faisait donc vibrer le demi-train arrière. Je devenais complètement fou sur le podium, et pensais que tout allait se terminer pour moi en abandon. Le lexan ayant des propriétés mécaniques très moyennes, j’avais peur que tout explose.
Jacky Gilbert, qui avait tout suivi, puisqu'’il nous assistait, John et moi, gravit le podium pour venir me dire de « fermer ma gueule » (Sic), que tout allait bien se passer et de finir ma course comme je l’avais commencé. Dans chaque ligne droite, j’'observais, anxieux, ma roue arrière qui tressautait.
J’'accueillais avec bonheur la fin de course, avec un engin blessé, mais encore partiellement valide.
Un Macho, auto né en 1982 je crois, avait donc terminé en 1988 devant tous les Magnum officiels et officieux, ce qui ne fit guère plaisir au patron de Siccom. J’'avais pourtant demandé une aide sponsoring à Siccom fin 1987, qui m’avait été refusé. Jean Jacques m’'avoua plus tard que « ça avait gueulé » dans la maison Siccom suite à cet événement. L’année suivante, le Magnum 4x2 fut modifié pour recevoir le moteur au milieu des roues arrières, pour décentrer les masses vers l’arrière, un peu comme sur un Macho.
En 1989, je courrais sur un Cougar officiel. Ce Macho a donc fait 5 courses de CF, et a été mis sur une étagère après celles-ci. Il est donc sale, mais
presque neuf.
Amitiés modélistes,
Christian Blanchon
Transmis par JJ LUX
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